Pour son Palingenia (2015), Ľubica Čekovská a été touchée par le destin des éphémères, les plus anciens insectes ailés de notre terre dont les larves vivent trois ans, éclosent, se reproduisent en vol et meurent quelques heures plus tard.
Ce miracle de la vie et de la mort voit ici son adaptation à l’échelle d’une pièce symphonique. Puis Alice Sara Ott fait étinceler le Concerto en sol de Ravel, écrit dans le même esprit que ceux de Mozart et Saint-Saëns. Intelligence, maîtrise, joie de créer, tout y est : adoptant le style du concerto classique, Ravel en fait aussi exploser la forme à l’aide du blues, de rythmes de jazz, un Adagio mystique et une scène de chasse en guise de finale. Enfin, la Symphonie n° 6 de Dvořák, qui ne renie pas les influences de ses maîtres Brahms et Beethoven, conclut brillamment ce programme.
