Sous la direction énergique de Roderick Cox, cette soirée trace un arc musical de l’Amérique contemporaine au romantisme allemand.
L’ouverture revient à Valerie Coleman avec Umoja, hymne vibrant à l’unité et à la paix. Cette entrée en matière courte mais intense, inspirée des traditions africaines, déploie une énergie rythmique et mélodique qui prépare idéalement l’écoute des œuvres à venir. Place ensuite au lyrisme américain avec le Concerto pour violoncelle de Samuel Barber, magnifiquement servi par le jeu sensible de Maximilian Hornung. Alternant passages virtuoses et mélancolie profonde, cette œuvre révèle toute la palette expressive du violoncelle, dialoguant avec un orchestre tour à tour tendre et tumultueux. En apothéose, la Symphonie n°1 de Brahms déploie sa belle architecture et son lyrisme tourmenté. Après quinze années de doute, le compositeur y livre une réponse magistrale à l’héritage beethovénien, culminant dans un finale au thème triomphal devenu légendaire.
